Y aurait-il encore une unité politique après les attentats de l’Isère?
Il n’est plus l’heure à l’unité politique suite aux attentats de vendredi dans une usine de Saint-Quentin-Fallavier en Isère. Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen ont exigé des mesures rapides; François Hollande appelle “l’unité” et au “sang-froid”, loin des “vaines querelles”.
Six mois après les attentats de Charlie Hebdo et d’Hyper Cacher, le président de la République avait fait la promesse, depuis Bruxelles, de faire « ce que les Français attendent de nous : les protéger, et en même temps établir la vérité, éradiquer les groupes ou les individus responsables de tels actes ».
« L’émotion ne peut pas être la seule réponse. C’est l’action, la prévention, la dissuasion. Et donc la nécessité de porter des valeurs et de ne pas céder à la peur, jamais, et d’être à la hauteur de toutes les circonstances, ne pas créer de divisions inutiles, de suspicions qui seraient intolérables », a-t-il déclaré.
“Prendre toutes les mesures indispensables pour assurer la protection de nos compatriotes”
L’attentat en Isère avait suscité beaucoup de réactions politiques. Jean-Christophe Cambadelis avec demandé aux Français de rester “uni», ne pas “jouer sur les peurs” et éviter les “amalgames”, le ton été plus critique à droite. Nicolas Sarkozy a demandé “toute la lumière” et que l’exécutif “tire impérativement toutes les leçons de ce nouvel attentat ” par “une vigilance rehaussée”. « Depuis plusieurs semaines, nous appelons le gouvernement à prendre toutes les mesures indispensables pour assurer la protection de nos compatriotes, dans la continuité des propositions que nous avions formulées », a-t-il déclaré.
Christian Estrosi considère que cet attentat « confirme une fois de plus la présence d’une cinquième colonne sur notre territoire ».
Le Front national qui était plus à l’écart des manifestations post attentats ne s’est pas abstenu de réagir non plus. « Les grandes déclarations doivent maintenant cesser. Les marches, les slogans et la communication émotionnelle doivent enfin laisser la place à l’action », avait réagi Marine Le Pen qui exige « immédiatement » des mesures « fermes et fortes » pour « terrasser l’islamisme ». Marion Maréchal-Le-Pen a également réagi en déclarant : « l’inaction du gouvernement est criminelle et insupportable ».
crédit photo: © Marie-Lan Nguyen / Wikimedia Commons /
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