Les jurés populaires ont-ils leur place dans les tribunaux correctionnels?
Lundi 18 mars, la garde des Sceaux Christiane Taubira, a mis fin à l’expérimentation des jurés populaires dans les tribunaux correctionnels. Il s’agissait d’une mesure phare du quinquennat de Nicolas Sarkozy.
« En dépit de certains aspects positifs, la réforme des citoyens-assesseurs a augmenté le coût de la justice et allongé les délais d’audiencement sans que l’image de celle-ci ne s’en trouve améliorée », a expliqué le ministère de la justice dans un communiqué.
La fin de cette expérimentation est perçue comme une bonne nouvelle pour les syndicats de magistrats, opposés depuis le début à cette réforme.
« Malgré toute leur bonne volonté, les citoyens ne sont pas les plus à même de juger, ce qui est un vrai métier, nécessitant des compétences techniques et juridiques et le respect de règles déontologiques », a déclaré Christophe Régnard, président de l’Union syndicale des magistrats.
Eric Bocciarelli, secrétaire général du syndicat de la magistrature, félicite cette décision. Selon lui, l’expérimentation avait été « mis en place à la va-vite » et avait été un véritable gâchis. « La participation des citoyens à la justice est une idée intéressante qui mériterait une vraie réflexion », ajoute-il.
L’idée de cette réforme avait été lancée en 2010, par Nicolas Sarkozy, qui voulait « rapprocher le peuple de la justice ». Elle prévoyait que deux citoyens-assesseurs siègent au côté de trois magistrats, pour le jugement de certains délits passibles d’au moins cinq ans de prison.
La réforme de Nicolas Sarkozy aurait-elle pu avoir un impact sur le fonctionnement de la justice ?
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