Football : faudrait-il un peu plus légiférer “les prêts” ?
En matière de football, lorsque l’on évoque l’arrivée d’un joueur, c’est le plus souvent une somme de plus en plus conséquente pour un achat. Cependant, comme pour la finance, il y a la possibilité de faire des prêts. Ce marché servait de variable d’ajustement et permettait à des clubs moins argentés de faire venir des joueurs qu’ils n’auraient pas pu se payer. De leur côté, ces joueurs obtenaient ainsi du temps de jeu qu’ils n’auraient pas eu avec leur club initial. Cependant, avec le temps, certains clubs utilisent abondamment ce système et de fait, lui changent sa fonction première.
En effet, le marché du prêt s’est largement étoffé et on y retrouve cette année des joueurs comme Alexis Sanchez et Philippe Coutinho. Il concerne des clubs, comme l’Inter Milan et le Bayern Munich. Nous sommes donc bien loin de jeunes stars en devenir et de clubs de deuxième zone. En 2017, plus de 500 millions de dollars ont été investis en prêts. Finis le prêt conçut pour donner du temps de jeu aux jeunes talents, barrés dans les grands clubs, en les faisant jouer quelques mois ou plus avec une formation moins huppée.
Certains clubs, ont pris la fâcheuse habitude de systématiquement dévoyer ou mieux utiliser, suivant comment on voit les choses, le système. Ces clubs savent à l’avance qu’ils n’utiliseront pas le joueur pour l’équipe, et ils le prêtent systématiquement, pour se constituer un réservoir souple de main-d’œuvre bon marché à court terme.
Chelsea par exemple, a déjà 23 joueurs en prêt, selon son site officiel. En fait, jusqu’à une quarantaine selon des décomptes de la presse britannique. Il n’est pas le seul, l’Inter, la Juventus ou Manchester City sont également très friands de la technique du prêt et leur gestion repose en grande partie dessus.
A ce jeu, certains jeunes joueurs se retrouvent à jouer dans les 4 coins de l’Europe, dans des prêts dont certains ne favorisent pas vraiment leur ascension. Sans compter, que sur le plan personnel, ces changements incessants ne sont pas vraiment un gage de sérénité. Si les voyages forment la jeunesse, les joueurs qui sont prêtés chaque année à un club différent, ne peuvent pas s’implanter ni s’intégrer socialement dans une ville.
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