Consommation : seriez-vous tenté par du vin bleu ?

Tout d’abord, les enquêteurs de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), se sont penchés sur le cas d’Imajyne, le “vin de la mer”. Il contient un colorant, ce qui est contraire à la réglementation viticole. La boisson ne peut donc plus être appelée vin. Qu’à cela ne tienne, en catastrophe les producteurs d’Imajyne, ont tenté de changer de colorant et d’appellation. Ce n’est plus du vin, mais un “cocktail aromatisé”. Nouvelle impasse, car pour qu’il s’agisse d’un cocktail, il faut que la boisson soit aromatisée, or ce n’est pas le cas.
Bien sûr, du côté des producteurs, on crie au harcèlement. Les frères Milanini, producteurs d’Imajyne, explique “aujourd’hui, tout le monde nous regarde comme si nous étions des charlatans, ou des bandits. Mais nous travaillons honnêtement, et notre vin est issu d’un procédé particulier : nous vendangeons les raisins la nuit, nous rinçons les grappes à l’eau de mer, nous faisons macérer les grains avec des algues, et enfin nous stockons les bouteilles dans une grotte à l’abri de la lumière et de la chaleur”. C’est ce procédé, aux techniques si jalousement tenues secrètes, qui serait à l’origine de la couleur bleue. La présence du E131 serait infime et destinée à stabiliser la couleur.
Quoi qu’il en soit, pour la DGCCRF les consommateurs qui payent tout de même 105 euros les trois bouteilles doivent savoir que ce n’est pas du vin. Les produits obtenus par des procédés de vinification, c’est-à-dire par la fermentation alcoolique, totale ou partielle, de raisins frais, foulés ou non, ou de moûts de raisin ne peuvent être que blanc, rouge ou rosé.
Vous êtes prévenus, libre à chacun de se faire une idée, dépêchez-vous l’année prochaine le vin sera peut-être vert.
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